Physiologie : La femelle rend 6 centimètres au mâle (avec respectivement 43-49cm pour la première et 49-55cm pour le second), pour un poids quasiment équivalent variant de 19 à 25kg. Le poil est court, rude et droit, avec un sous-poil dense et doux ; il est particulièrement fourni au niveau des joues, du col et de la queue. Tête : elle est bien faite, forcément ! Plaisanterie mise à part, elle a une forme carrée, dotée d’un front large et d’un stop marqué. On note la présence d’un léger sillon frontal, un museau épais, une mâchoire forte, des joues bien développées et des lèvres serrées. La truffe, originellement noire, tire vers la couleur chair. Oreilles : elles sont de petite taille, de forme triangulaire, bien dressées et légèrement inclinées vers l’avant. Yeux : d’un brun foncé, les yeux sont de petite taille, presque triangulaires. Corps : le cou est épais et musclé, le garrot bien sorti, le dos droit et court. Les reins sont larges et musclés, la poitrine ben descendue et le ventre bien remonté. Queue : elle est dite forte, attachée haut et portée sur le dos (enroulée ou en faucille). Abaissée, son extrémité se rapproche du jarret.
Caractère : Le Kishu est un chien éveillé, énergique, calme et docile. Ces qualités en font un animal de compagnie agréable à vivre et à côtoyer. Il sait se montrer affectueux, mais sans excès puisqu’il cultive une certaine indépendance qui lui fait apprécier la vie de famille pour autant qu’il dispose d’un espace bien à lui. Il est d’un caractère joyeux, jamais bougon ou capricieux. Il convient cependant de se rappeler que ce chien de chasse peut fuguer dès lors que ses sens sont, fortement ou agréablement, titillés. Doté d’une personnalité bien marquée et d’une bonne mémoire, le Kishu peut être éduqué, mais uniquement dans le respect, et sans jamais faire montre de violence : tout rapport de force est à proscrire absolument. Par voie de conséquence, l’apprentissage exige du maître trois qualités fondamentales : la patience, le calme et la constance. Seule la soft power, ou rigueur douce, permettra à ce dernier d’obtenir la coopération pleine et entière de son compagnon à quatre pattes. Ajoutons qu’il est préférable d’éduquer et de socialiser le Kishu dès son plus jeune âge afin d’éviter qu’il adopte une nature craintive. Le Kishu supporte la solitude, mais l’absence de stimulations extérieures ne doit pas devenir son lot quotidien, au risque que l’ennui ne le pousse à un comportement destructeur.
Santé : D’une manière générale les chiens primitifs sont robustes, endurants et résistants. Le Kishu ne fait pas exception à la règle. Si les conditions de vie s’accordent avec sa nature profonde, il ne craindra pas grand-chose côté santé. Deux désordres sont néanmoins susceptibles de survenir : une hypothyroïdie et l’entropion (retournement de la paupière vers l’extérieur de l’œil). Il n’est pas sensible aux conditions météorologiques : il supporte très bien les intempéries et les mauvaises conditions climatiques. Toutefois, son pelage le handicape notablement durant les périodes de fortes chaleurs. Le Kishu maîtrise parfaitement ses apports alimentaires : ni glouton, ni gourmand, son attitude face à la gamelle s’apparente à celle du chat. Il s’assure de la quantité requise, sans excès. Autant dire qu’il n’est pas sujet au surpoids, moins encore à l’obésité. Il convient de préciser toutefois que le Kishu doit pouvoir se dépenser : un jardin clos est un minimum requis qui ne doit pas remplacer les promenades quotidiennes. A ce titre, la vie en appartement est envisageable, mais uniquement au prix de trois (longues) sorties par jour ! Le Kishu mue deux fois par an, chaque mue occasionnant une importante perte de poils et obligeant à un brossage quotidien. En dehors de ces périodes, son pelage ne nécessite qu’un brossage hebdomadaire. Ses ongles sont à couper régulièrement.