Le développement du tourisme aidant, le festival de la neige de Sapporo accueille de plus en plus de monde chaque année avec ses sculptures de glace monumentales. Un festival du même genre est organisé à Asahikawa à la même période.
Si vous avez raté la saison des cerisiers en fleur sur les grandes îles du sud (mars- avril), Hokkaido vous offre une jolie séance de rattrapage au mois de mai, prélude au festival de la Lavande (Furano) et aux divers festivals floraux qui colorient toute la région en teintes vives ou pastel.
Comme toutes les régions froides, l’été est l’occasion rêvée de multiplier les occasions de célébrer rituels cultuels et autres traditions séculaires dans les rues ou dans les jardins publics.
Forcément, la nature est particulièrement présente à Hokkaido. On compte ainsi pas moins de six parcs nationaux (sur les 34 que compte le Japon), chacun avec ses spécificités propres sur fond de volcanisme :
- Akan : une succession de lacs aux eaux cristallines dans un écrin forestier (91.413 ha)
- Daisetsuzan : le plus grand parc national de Hokkaido, considéré par les Aïnous comme une « aire de jeux pour les dieux » avec ses pics montagneux, ses plateaux verdoyants, ses marais et ses lacs d’origine volcanique ou ses eaux thermales (onsen) (226.764 ha)
- Kushiro-Shitsugen : le plus grand marais du Japon, une zone humide qui accueille notamment les fameuses grues du Japon et d’autres espèces menacées, comme le saumon du Danube, la salamandre sibérienne ou le hibou Grand-Duc Blakiston (28.788 ha)
- Rishiri-Rebun-Sarobetsu : lieu d’observation privilégié des migrations d’oiseaux au printemps et en automne (24.166 ha)
- Shiretoko : une péninsule qui abrite une faune (vraiment) sauvage dont l’observation vaut le détour, ainsi que 800 espèces de plantes et 500 variétés d’organismes vivants (38.636 ha)
- Shikotsu-Toya : entre lacs et volcans, sorte de musée du volcanisme vivant à ciel ouvert (99.473 ha)
Et justement, les eaux volcaniques (onsen) participent merveilleusement aux moments de détente, après un trek, une randonnée, une descente en canoë ou en rafting, ou une sortie en VTT. Ce qui est vrai à la belle saison l’est encore plus l’hiver, après une journée de ski sur piste ou la pratique d’activités nordiques. Car à Hokkaido, on est assuré d’une chose : celle de ne jamais manquer de neige !
Sans être exhaustif, il ne faudrait pas oublier les musées qui retracent les pages d’un développement économique ancien (extraction du minerai de charbon), les traces d’une histoire récente (ancienne prison d’Abashiri ou le bastion de Goryokaku) ou l’héritage de la culture autochtone Aïnou.
Hokkaido, c’est un Japon original, très différent à la fois du Japon Hi-Tec, déjà tourné vers la fin du XXIe siècle, et de l’empreinte vivace et superbement entretenue d’un Japon shogunal, avec ses nombreux châteaux, ses villages-étapes du Tokaido ou ses temples multiséculaires, shintoïstes et bouddhistes. C’est un Japon où la nature a plus de facilités pour s’exprimer et où il est des zones, pourtant urbanisées, dans lesquelles un bipède marcheur aura plus de chance de croiser un renard curieux, voire un cerf paisible qu’un de ses semblables. Dépaysement garanti et contrepoint bienvenu pour apprécier les charmes d’un Japon alternatif.