GEOGRAPHIE

Cette « île préfectorale » compte 83.456 km² pour 5.231.685 habitants (recensement d’octobre 2020). Avec moins de 63 habitants par km², on est donc très loin de l’image surpeuplée des mégapoles japonaises comme Tokyo ou Osaka. Le mont Asahidake en est le point culminant, avec une altitude de 2.290 mètres.    

D’un point de vue administratif, Hokkaido compte 14 sous-préfectures, 68 districts ruraux et 180 municipalités. Les symboles officiels de la région sont :

  • le rosier rugueux (Rosa rugosa) comme fleur
  • l’épicéa du Japon (Picea jezoensis) comme arbre
  • la grue du Japon (Grus japonensis) comme oiseau

L’île est couverte de forêts de conifères et de diverses essences à feuilles caduques à 71%, tandis que 16% de sa surface sont dévolus aux pratiques agricoles. Voilà pour les chiffres.

Une île étant, par définition, entourée d’eau, Hokkaido est baigné à l’est par l’océan Pacifique, à l’ouest par la mer du Japon et au nord par la mer d’Okhotsk. Elle est séparée de Honshu au sud par le détroit de Tsugaru. L’île principale s’adjoint des terres émergées un peu au large, comme Rishiri, Okushiri et Rebun.

Cap Soya

C’est à Hokkaido que l’on trouve deux repères fondamentaux de l’archipel nippon : le point le plus septentrional du Japon est situé à la pointe de Wakkanai, cap Soya. Le point le plus oriental du pays du Soleil levant est situé au cap Nosappu (ville de Nemuro). Avis aux amateurs de souvenir : c’est uniquement là-bas que vous pourrez vous procurer leur tampon officiel et leur pièce commémorative, qui, seuls, pourront témoigner de votre passage dans deux des quatre « coins cardinaux » du Japon.

Cap Nosappu
Bon à savoir : Quand il devient touriste dans son propre pays, le japonais -les enfants surtout, mais pas que- aime immortaliser les détails de son itinéraire sous la forme d’un sceau dont il appose l’empreinte sur son livret de voyage ou sur une simple feuille de papier. C’est à cette fin que sur les aires de détente routières et dans les gares, un tampon encreur est mis à leur disposition. Ce besoin de garder un souvenir personnel d’une pérégrination touristique se retrouve dans la possibilité d’acheter autocollants, porte-clés et autres babioles reprenant le panneau signalétique d’une station ferroviaire ou d’une aire routière, par exemple. 
Si vous redoutez la perspective de l’excédent de bagage à l’aéroport, je vous recommande de vous munir d’un joli carnet de route avant votre départ de France ; ainsi vous serez en mesure de créer, et de conserver, un souvenir, vraiment personnel et détaillé, de votre itinéraire en apposant, à votre tour, coups de tampons et autocollants emblématiques, avec date de passage et commentaires éventuels. 
J’ajoute que l’on trouve sur le réseau routier japonais l’équivalent des aires autoroutières françaises. La « michi-no-eki », littéralement station routière, est un espace mis à disposition par les grandes communes au profit des automobilistes, autocaristes et camionneurs ; outre un grand parking et des toilettes publiques, vous pourrez généralement vous y restaurer et/ou acheter boissons, snacks et articles divers. Si elles constituent des aires de repos bienvenues, ces aires du réseau routier national présentent surtout l’avantage de proposer des souvenirs comestibles que le touriste japonais ne manquera jamais de ramener à son réseau relationnel (famille, amis, voisins et/ou collègues de travail). C’est en effet une tradition culturelle très ancrée au Japon que d’offrir de tels présents (gâteaux secs, fruits, condiments ou spécialités locales à base de légume ou viande, bouteille d’alcool ou jus de fruits) au retour d’un déplacement dans une autre préfecture. Il est pareillement d’usage d’amener une spécialité comestible de sa propre commune, ou de sa préfecture, lors d’un déplacement personnel (famille) ou à caractère professionnel (auprès d’un client par exemple). Que dit-on déjà à ce propos ? Ah oui, que les petits cadeaux entretiennent l’amitié. Disons qu’ici, cela conforte le relationnel, ce qui n’est pas si mal. 

A Hokkaido, le volcanisme est actif (Chaîne Akan, mont Usu, mont Tokachi…), en témoignent les fumeroles, les senteurs soufrées et les nombreuses résurgences d’eaux chaudes (« onsen ») appréciées des japonais, hiver comme été. Toutefois, les séismes y sont moins fréquents que dans le reste du Japon.

Vue sur le mont Yotei depuis la caldera du lac Toya
Mont Yotei, le “Fujiyama” de Hokkaido

Les hivers – longs – y sont rigoureux, marqués par de fréquentes tempêtes de neige et des températures flirtant régulièrement par endroits avec les -20/-30°C ; d’ailleurs, la mer d’Okhotsk est gelée pendant cette période de l’année, rendant impossible la navigation sur la côte nord de l’île. Au mois de février, il serait ainsi possible de rallier Wakkanai et Nemuro en ligne droite en gardant les pieds au sec. Le genre d’aventure que pourrait tenter un équipage de huskys, à n’en pas douter !

En comparaison avec les îles au sud, l’été est frais et peu humide. En effet, grâce à sa situation géographique, Hokkaido ne connaît pas de saison des pluies (mois de juin) et reste grandement préservé du passage des typhons (de mai à octobre).

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